--Tour de Vendée 2007-- Les photos

Cette petite escapade de 488 km nous a permis de tester notre matériel, nos vélos et nous-mêmes…

Nous avions emporté pratiquement tout ce qui était nécessaire pour notre périple de 2008. Ne manquaient que nos vêtements d'hiver et quelques bricoles.
Nous partons donc avec 19 kg de bagages environ pour moi et 27 kg pour Gaël. Bagages comprenant en plus de nos affaires personnelles des vivres pour une semaine, trois bidons d'eau et deux sacoches à eau de 2.5 litres.

Pour une première mise en jambe, la Vendée s'avère être un bon terrain d'entraînement : du plat, des collines à perte de vue, du bon bitume ou des pistes sableuses…
Nous sommes partis 9 jours soit une cinquantaine de kilomètres par jour en moyenne de pédalage et par chance, il a fait très beau. Juste deux matinées de grisaille et de gros vent. Nous avons roulé entre 16 et 17 km/h de moyenne.

Nous avons donc fait le tour de la Vendée avec un petit morceau du département de Loire-Atlantique.
Et de cette expérience, nous en sommes sortis ravis avec au fond de la poche toute une liste de modifications à faire sur nos vélos, une liste de choses que nous avions pris inutilement et au contraire, des petits trucs en plus à prendre qui nous serviraient dans notre voyage.

Quelques mots sur ce qu'on a vu…
A vélo, nous sommes plus attentifs à ce qui nous entoure, ce qu'on dépasse.
AAAhhh, les vaches. J'aime bien ces ruminants et les prendre en photo. Et bien, pour le coup, j'ai été servie. Le nord de la Vendée est beaucoup plus porté sur l'élevage que l'agriculture céréalière comme c'est la cas chez nous.
Nous avons rencontré d'autres animaux surprenants : un vol de chauves-souris à la tombée de la nuit. Elles nous frôlaient et nous tournaient autour en poussant des petits cris stridents ; des mulots avec qui nous nous sommes amusés à jouer à cache-cache (voir photo). C'était dans un camping, sur notre parcelle, nous avions des tracés suspects dans l'herbe et plein de petits trous. Assis, nous y observions des mouvements inhabituels. Pour pouvoir les surprendre, nous nous mettions à un mètre des trous et nous ne bougions plus, ils ne tardaient pas à sortir pour arracher des brins d'herbe pour leur nid. Ils étaient très mignons mais pas facile à photographier car très rapides. Nous leur avons offert quelques restes de notre repas qu'ils ont apprécié (grains de maïs et bouts de carotte). Nous avons aussi croisé une énorme chenille (voir photo) et d'après nos recherches sur Internet, il s'agirait de la chenille du papillon nommé Sphinx gazé.
Nous avons aussi croisé des barrages d'eau, une énorme motte féodale surmontée d'une statue d'un Saint (voir photo), beaucoup de calvaires au carrefour des routes, tous très différents : des croix, des saints, des plus simples aux plus complexes.
Nous avons aimé la traversée du passage du Gois de l'île de Noirmoutier. Il y avait beaucoup de monde ce jour-là qui pêchait la palourde. Gaël a même fait une petite halte pour déguster une huître. Nous avions monté à 7 km/h le pont de l'île la veille au matin à l'aller, il y avait beaucoup de vent latéral, du coup, nous faisions des écarts importants sur la piste cyclable.

Le Château de Gilles de Rais dit Barbe Bleue à Tiffauges : petite visite du Château et des ses attractions toute une après-midi (démonstrations de machines de guerre médiévales, pièce de théâtre, visite guidée du château…). On a adoré. Nous avions attaché les vélos derrière le kiosque d'entrée et nos affaires personnelles dans un local fermé à clef dans le site. http://chateau-barbe-bleue.vendee.fr

Saint Michel Mont Mercure : point culminant de la Vendée (290m). Belle vue surtout du haut de l'église après la montée de 194 marches.

Des bobos ???
Pour ma part, j'ai eu un peu mal aux genoux le deuxième jour mais après une bonne nuit de sommeil, ces douleurs ont disparu. Je mets ces douleurs sur le compte des pédales automatiques que je venais de découvrir depuis le départ seulement. Je n'ai pas eu d'appréhension pour l'utilisation des cales automatiques juste quelques frayeurs pour poser pied à terre lors de freinages brusques ou d'autres situations périlleuses. Heureusement que Gaël m'avait desserré les cales au maximum pour m'y habituer. Mes pédales font double emploi : d'un côté des cales et l'autre côté classique et c'est bien pratique quand on débute !! J'ai apprécié de tirer sur la pédale plutôt que de trop pousser pour détendre mes muscles des cuisses qui commençaient à trop piquer lors des grosses montées.
J'ai eu un peu mal aussi au niveau du tendon d'Achille au pied gauche et ça, je le mets sur le compte de la cale de ma chaussure qui est trop haute ; un petit réglage s'imposera pour la prochaine sortie.
Sinon, aucune courbature. Juste des jambes lourdes le soir. Le plus dur, c'est à froid quand nous sommes obligés de s'accroupir pour entrer ou pour sortir de la tente ; là, on sent que les muscles ont bien travaillé dans la journée.
Gaël, lui, a eu mal deux jours aux genoux vers la fin du parcours à cause d'un mauvais développement. Il forçait de trop dans les montées. Encore une modification à faire sur les vélos… et il y en a d'autres : l'installation d'une béquille s'impose pour éviter d'abîmer les sacoches quand nous posons les vélos n'importe où. Nous devrons prévoir une trousse à couverts car le torchon c'est bien beau mais ça se déchire, ça se salit et ce n'est pas pratique pour emballer…
Nous n'avons pas été déçus de la tente que nous montions en 5 minutes chrono ni du matériel de couchage. Nous avons juste eu un peu chaud dans nos duvets. Pas de lassitude à déplier et plier le matériel chaque jour. Moi, je m'occupais de tout ça pendant que Gaël s'occupait de la popote.

Mais où avons-nous dormi ???
Et bien nous avons passé trois nuits au camping, deux nuits dans ma famille et trois nuits sur les terres de l'habitant. D'ailleurs, nous les remercions encore de leur hospitalité. Nous n'avons essuyé aucun refus.

Et l'eau ???
En France, il est facile de trouver de l'eau surtout dans les villages, il y a souvent des WC publics à côté des églises ou des mairies et donc de l'eau. Et ce ne sont pas ces grandes bâtisses qui sont difficiles à apercevoir. Dans les cimetières aussi. Ca nous est arrivé une fois d'en prendre là-bas car nous étions vraiment à sec et nous n'en trouvions pas. Il nous est arrivé aussi d'en demander à des jeunes dans la rue qui ont bien voulu nous emmener chez eux pour nous rafraîchir.

Le soir, nous faisions quoi ???
A aucun moment, nous nous sommes ennuyés. La TV ne nous a pas manqué, ni la radio. Généralement, nous étions tellement fatigués qu'à 21h30, ça ronflait déjà. On s'habituait vite à vivre avec le soleil.

Nous mangions quoi ???
Pas mal de boites de conserve : salé aux lentilles, maquereaux, maïs, thon… saucisson, rillette… quelques fruits achetés sur le tas ainsi que le pain… carottes crues aussi, purée, jambon… bref, nous ne nous sommes pas privés. Nous nous sommes fait un resto et nous nous sommes fait invités dans ma famille.
Gaël nous a concocté un bonne marmelade de mûrs cueillis la veille pour les tartines du matin (voir photo). Mmmhhhh, c'était bon. Le matin : petite tasse de lait car nous avions emporté lait en poudre, boite de chocolat et quelques céréales.

Comment faisions-nous nos besoins ???
Au camping quand nous y étions, aux WC publics ou derrière un arbuste quand nous n'avions pas le choix. Pour le plus gros besoin, il nous manquait une petite pelle pliable pour les enterrer.

Et les déchets ???
Dans un sac plastique attaché derrière mon vélo. Un fois rempli, nous la remplacions.

Et le linge sale ???
Merci Tual !! Nous les mettions dans un sac spécial aéré qui pendouillait derrière le vélo de Gaël. Nous ne sommes pas partis assez longtemps pour se rendre compte de la difficulté de laver son linge et de le faire sécher (en zone humide). Nous avons juste remarqué que les vêtements en synthétique séchaient très vite même dans le sac spécial de Tual.

Synthétique ou coton ???
Le synthétique est idéal : léger ; la respiration s'évacue rapidement et à l'arrêt, ça sèche aussi vite mais pour le soir, nous avons constaté qu'un vêtement en coton n'aurait pas été de trop pour se réchauffer. Quand nous étions poisseux, nous trouvions que le synthétique restait un tissu "froid".

Nous lavions-nous ???
Oui. Juste au savon. D'ailleurs, nous devons penser à un système de compartiment pour le savon car nous l'avions mis dans une poche plastique refermable mais ce n'est pas l'idéal. Nous sommes preneurs pour les idées. Douche appréciée au camping ou dans ma famille le soir après une journée chaude et fatiguante. Quand nous étions installés chez l'habitant, nous sortions notre super bassine pliable et avec un peu d'eau et un gant, nous enlevions notre poisse… en 5 minutes c'est fait, ça fait du bien et ça nous permettait de bien dormir.
C'est aussi très agréable d'avoir des sandales le soir pour aérer les doigts de pied (enfin, quand il fait beau !). Trop fatigués pour se laver !!! Les lingettes pour bébé sont de temps en temps un bon compromis.

Et l'hygiène ???
Nous avions emporté du savon sans eau. Pratique quand nous ne voulions pas gaspiller l'eau. Mais à utiliser avec modération.

La question la plus entendue à propos des vélos : ça marche bien au moins ??

Nous sommes-nous disputés pendant ce séjour ??

Et bien non, c'était la découverte pour tous les deux. Aucun reproche fait l'un envers l'autre car nous avions nos propres tâches. Gaël ne nous a pas perdu. Moi, un peu…
Gaël peut s'avérer ronchon quand il a faim !!
Moi, on verra en période de vous savez quoi…


Et pour ceux que cela intéresse, sachez qu'il y a plus de 700 km de pistes cyclables en Vendée soit de belles balades en perspective…Le département a d'ailleurs été récompensé pour la création de son réseau cyclable en 2006 ce qui lui a valu le "Trophée du Vélo".
Une brochure sur les sentiers cyclables est à votre disposition sur www.vendee-tourisme.com. Elle est bien faite avec de nombreuses illustrations, elle informe les sites à visiter le long des circuits, leurs difficultés…


A bientôt